>Il y a une autre forme de « recyclage » des gains d’efficacité, analogue à l’effet rebond mais beaucoup moins étudiée : c’est la progression incontrôlée de la complexité technique et fonctionnelle de nos objets. … » En lien avec la globalisation, nos objets sont devenus en quelques décennies considérablement plus compliqués que ceux des générations précédentes, tant par le nombre de composants que par leur complexité technologique. Les microprocesseurs, par exemple, se sont disséminés bien au-delà de nos ordinateurs et de nos portables. L’Internet des objets nous promet une vague encore plus puissante et étendue.
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>Or il est certain que cet effet de « profondeur technologique » pèse lourd dans la balance climatique, même si personne, à ma connaissance, ne l’a chiffré. Derrière nos objets et nos services quotidiens, on trouve maintenant des réseaux de plus en plus labyrinthiques d’activités productives, avec des myriades de fournisseurs en cascade – ce qui, soit dit au passage, rend irréaliste l’idée de certains économistes de pister précisément les impacts écologiques de ces chaînes en recensant toutes les activités qui les composent.
https://theconversation.com/leffet-re...annule-les-efforts-de-sobriete-197707
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Prenons l’exemple de la réglementation thermique des bâtiments. À mesure que leur efficacité énergétique a augmenté, la taille des maisons s’est agrandie, et l’évolution des modèles familiaux a provoqué une hausse des surfaces à chauffer.
De la même manière, le poids des véhicules a peut-être baissé (avant une nouvelle augmentation ces dernières années) grâce à une amélioration des performances des moteurs, mais l’entrée dans la société du tourisme et des loisirs a multiplié les distances parcourues par les Français. Les gains de l’efficacité sont alors annulés par les effets de ces évolutions sociétales.
https://theconversation.com/quelle-pl...sobriete-dans-nos-modes-de-vie-150814
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